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MongoDB et IoT : Comprendre les usages, adopter les bonnes pratiques et connaître les limites

  • lhauth
  • il y a 4 minutes
  • 5 min de lecture

Les projets IoT génèrent une grande quantité de données, souvent non structurées, à un rythme soutenu. Ces données proviennent de capteurs, d’objets connectés, de flux intermittents ou continus, parfois dans des formats changeants. Pour répondre à ces contraintes, certains architectes de données choisissent MongoDB comme base de données principale, en raison de sa souplesse et de sa facilité d’intégration dans des environnements techniques modernes.


Mais cette technologie, aussi pratique soit-elle, ne répond pas à tous les besoins. Elle peut rapidement montrer ses limites si le projet devient plus complexe ou si les exigences en matière de cohérence et de relations entre données augmentent.


C’est pourquoi il est important de bien comprendre les usages de MongoDB dans l’IoT, d’en maîtriser les bonnes pratiques, et de connaitre les limites afin de savoir quand il vaut mieux se tourner vers une base relationnelle comme PostgreSQL.

MongoDB et IoT :  Comprendre les usages, adopter les bonnes pratiques et connaître les limites

Pourquoi MongoDB est souvent choisi dans les projets IoT

Dans les environnements IoT, les données ne suivent pas toujours un modèle uniforme. Un capteur de température, une caméra de surveillance ou un traceur GPS ne produisent pas les mêmes types d’informations, ni avec la même fréquence. MongoDB, grâce à son modèle orienté documents, permet de stocker ces données sans imposer de structure rigide. Cela facilite les premiers développements, notamment dans des contextes de prototypage ou de déploiement rapide.


De plus, la technologie MongoDB gère très bien les opérations d’écriture en continu. Quand plusieurs objets connectés envoient leurs mesures simultanément, la base de données les enregistre rapidement, sans ralentir le système. Cela en fait un choix fréquent pour les solutions de collecte de données temps réel.


MongoDB s’intègre également facilement dans des architectures modernes basées sur Kubernetes. Il fonctionne bien avec les applications déployées en conteneurs, avec une gestion dynamique des ressources et des points d’accès. Lorsqu’une application IoT fonctionne sur plusieurs sites, ou que des microservices traitent des flux indépendants, MongoDB peut servir de couche de persistance simple et rapide à déployer.


Bonnes pratiques pour utiliser MongoDB avec l’IoT

Pour tirer le meilleur parti de MongoDB dans un contexte IoT, il est recommandé de structurer les données de manière à éviter les documents trop complexes. Mieux vaut enregistrer des objets simples, bien identifiés, avec des horodatages clairs. Les formats JSON permettent cette souplesse, mais il est utile de garder une certaine homogénéité pour faciliter l’analyse.


L’indexation joue aussi un rôle central. Il faut identifier les champs les plus utilisés dans les requêtes identifiant de l’équipement, date, type de mesure et leur appliquer les bons index. Cela permet de garder des performances correctes, même avec un grand volume de données.


Dans les environnements distribués, où plusieurs clients ou équipements peuvent écrire ou lire en même temps, il est important de bien configurer la réplication et les politiques de lecture/écriture. MongoDB offre des réglages fins, mais un mauvais paramétrage peut conduire à des données incohérentes ou à des conflits.


Enfin, la gestion du cycle de vie des données ne doit pas être négligée. Les données IoT deviennent parfois inutiles après quelques jours ou semaines. Il est judicieux d’automatiser leur suppression ou leur archivage, en utilisant par exemple les fonctions de TTL (Time-To-Live) proposées par MongoDB.


Les limites de MongoDB dans un environnement exigeant

Malgré ses avantages, MongoDB montre ses limites dès que les besoins en cohérence des données deviennent critiques. Par défaut, la base privilégie la rapidité à la cohérence stricte. Dans un système distribué, une donnée récemment écrite peut ne pas être immédiatement visible sur tous les nœuds. Ce comportement peut poser problème lorsqu’il est essentiel que toutes les lectures renvoient la même information en temps réel.


De plus, bien que MongoDB ait introduit la gestion des transactions multi-documents, cette fonctionnalité reste moins robuste et plus coûteuse en ressources que dans une base relationnelle. Lorsque les traitements impliquent plusieurs entités interdépendantes (par exemple, associer une mesure à un profil utilisateur et à un historique d’événements), les modèles relationnels sont souvent plus efficaces.


L’analyse complexe est un autre point à surveiller. MongoDB propose un moteur d’agrégation puissant, mais qui peut devenir difficile à maintenir quand les requêtes deviennent plus élaborées. En l’absence de jointures classiques, il faut souvent dupliquer des informations ou traiter les données en dehors de la base.


Enfin, même si MongoDB peut répartir les données entre plusieurs serveurs, cette configuration demande une expertise technique importante. Si le volume de données augmente fortement, ou si les accès concurrents deviennent nombreux, la base peut perdre en stabilité sans une supervision rigoureuse.


Quand PostgreSQL devient une meilleure option

Dans un projet IoT à grande échelle, où les objets connectés sont nombreux, les données critiques, et les relations complexes, PostgreSQL peut offrir une meilleure réponse. Son modèle relationnel garantit une cohérence forte, des jointures puissantes et un langage SQL complet pour faire des analyses précises.


PostgreSQL permet aussi de stocker des données semi-structurées (comme le JSON) tout en conservant les avantages d’une base relationnelle. Il est ainsi possible de bénéficier de la souplesse des documents tout en assurant une logique métier robuste.


Par exemple, si plusieurs clients ou services accèdent en parallèle à une même base pour lire, écrire ou modifier des informations liées, PostgreSQL garantit une isolation des transactions et une fiabilité élevée, sans compromis.


Si vos objets connectés produisent des mesures à intervalles réguliers comme des capteurs de température, de pression ou de géolocalisation, il peut être judicieux de se tourner vers TimescaleDB.


Cette extension de PostgreSQL est spécialement conçue pour le stockage et l’analyse de séries temporelles, tout en conservant la robustesse, le langage SQL et l’écosystème PostgreSQL. Elle permet d’optimiser les performances sur des volumes de données chronologiques importants, sans sacrifier la cohérence ou la flexibilité relationnelle.


Par exemple, si plusieurs clients ou services accèdent en parallèle à une même base pour lire, écrire ou croiser des historiques de données, PostgreSQL et plus encore TimescaleDB garantit une gestion fiable et performante de ces flux.


Zen Conseil vous accompagne dans vos projets IoT

Chez Zen Conseil, nous accompagnons les entreprises dans le choix, la mise en œuvre et la gestion de leurs bases de données. Nous intervenons sur des architectures IoT variées, qu’elles reposent sur MongoDB, PostgreSQL ou un autre système.


Notre approche repose sur une analyse fine de vos besoins techniques et métiers : types de données, fréquence des échanges, volumétrie attendue, contraintes de sécurité, exigences de cohérence.


En fonction de ces éléments, nous vous aidons à concevoir une architecture robuste, évolutive et adaptée à vos objectifs. Que vous souhaitiez démarrer un projet MongoDB et IoT ou envisagiez une transition vers PostgreSQL pour soutenir une croissance d’activité, notre équipe est à votre disposition pour vous conseiller et vous accompagner dans la durée.




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